Ajoutez un logo, un bouton, des réseaux sociaux
Images de la page d'accueil
Images de la page d'accueilBandeau avec du texte, des boutons ou une inscription à la newsletter
« Sur tes remparts, Jérusalem, j'ai placé des veilleurs » (Isaïe 62, 6)
L’Ordre du Saint-Sépulcre trouve sa source dans l’adoubement de chevalerie pratiqué depuis plusieurs siècles sur le tombeau du Christ. Au fil des temps, cet engagement s’est structuré, en lien avec les souverains pontifes. C’est avec la recréation du Patriarcat latin de Jérusalem en 1847 que les papes confient à l’Ordre sa mission actuelle : soutenir les communautés chrétiennes de Terre Sainte, ainsi que leurs œuvres caritatives, par l’aumône, le pèlerinage et la prière. L’engagement du chevalier est toujours le même : servir sans repos, dans la charité.
☛ XIIᵉ-XVᵉ siècles : aux origines de l’Ordre
☛ XVIᵉ-XIXᵉ siècles : sous l’autorité pontificale
☛ Depuis 1847 : une nouvelle mission pour l’Ordre
L’Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem trouve ses origines dans la pieuse coutume des chevaliers qui venaient se faire adouber ou renouveler leur adoubement sur le tombeau du Christ, dans la basilique du Saint-Sépulcre. La première trace écrite d'un tel rituel date de 1335, mais il est fort probable que des chevaliers y aient été adoubés dès les XIIᵉ ou XIIIᵉ siècles.
Les chevaliers d’alors souhaitent ainsi montrer la valeur suprême qu’ils placent dans leur engagement. Ce pèlerinage en vue de l’adoubement vise à retrouver la pureté de l’engagement chevaleresques originel. C’est donc une réelle chevalerie spirituelle, qui va leur permettre de vivre au quotidien l’esprit de service, que recherchent les premiers chevaliers.
Jusqu’à la fin du XVᵉ siècle, les chevaliers sont adoubés par un autre chevalier. C’est le lieu de l’adoubement qui fait d’eux un « chevalier du Saint-Sépulcre ».
Des confusions ont longtemps été entretenues entre cet ordre de chevalerie et l'ordre canonial du Saint-Sépulcre, formé à Jérusalem au début du XIIᵉ siècle : il s'agit d'un ordre religieux de chanoines, installés dans la basilique du Saint-Sépulcre par Godefroy de Bouillon en 1099. Cet ordre canonial a par la suite fondé des prieurés en Europe, ainsi qu'une branche féminie, seule subsistante aujourd'hui.
A partir du XVIᵉ siècle, c’est le Custode de Terre Sainte, supérieur des franciscains et gardien du Saint-Sépulcre, qui adoube des chevaliers du Saint-Sépulcre. S’il dispose de l’autorité pour adouber les chevaliers, l’Ordre est placé sous l’autorité des Souverains Pontifes, un privilège confirmé par différentes bulles pontificales. A partir de ce même XVIᵉ siècle, des ecclésiastiques commencent à être reçus dans l’Ordre, et les chevaliers commencent à porter le manteau blanc frappé de la croix de Jérusalem rouge.
Les obligations fixées aux chevaliers dans leur serment d’adoubement sont celles de la chevalerie en général, mais ils doivent se distinguer par la pureté de la Foi et par une règle de vie leur faisant mettre en pratique les vertus évangéliques. Ils doivent se tenir en constante disponibilité au service de la Terre Sainte, en étant des croisés en puissance, prêts à répondre à l’appel du pape.
Cependant, ils vivent « dans le siècle », dans leurs familles et leurs pays, sans structure propre à l’Ordre. Dans plusieurs pays, les chevaliers s’organisent en confréries du Saint-Sépulcre, qui encouragent la dévotion à la Terre Sainte.
Pendant cette longue période « franciscaine », le nombre de chevaliers est relativement restreint, avant de connaître un rebond notable dans la première moitié du XIXᵉ siècle. Ainsi, l’écrivain François-René de Châteaubriand est-il adoubé chevalier du Saint-Sépulcre à Jérusalem en 1806, lors d’une cérémonie qu’il décrira dans son Itinéraire de Paris à Jérusalem.
Lors de la restauration du Patriarcat latin de Jérusalem en 1847, Pie IX décide de confier à l’Ordre la mission de soutenir les œuvres et institutions cultuelles, caritatives, culturelles et sociales de l’Église catholique en Terre Sainte, et particulièrement celles qui relèvent du Patriarcat latin de Jérusalem. Il transfère au Patriarche de Jérusalem l’autorité d’adouber les chevaliers du Saint-Sépulcre. L’Ordre est réformé : en plus de sa nouvelle mission, il se voit doter d’une structure officielle, et les chevaliers reçoivent le droit de porter un uniforme.
En 1871, une première femme reçoit la croix de l’Ordre comme décoration, avant que, en 1888, Léon XIII autorise l’investiture de femmes : les dames du Saint-Sépulcre.
En 1907, le pape Pie X devient Grand-Maître de l’Ordre. Il désigne dans différents pays des représentants publics, qui prennent en 1931 leur titre actuel de Lieutenants.
En France, cela se traduit par la création en 1928 de l’« Association des chevaliers de l’Ordre Équestre du Saint-Sépulcre en France », support légal de la Lieutenance, dont le siège est en l’église Saint-Leu-Saint-Gilles (Paris). C’est également à cette époque qu’est fondé le premier groupe d’écuyers du Saint-Sépulcre, et que les chevaliers reçoivent la charge de garder les reliques de la Passion conservées à Paris.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Lieutenant de France, Adrien d’Esclaibes d’Hust, est déporté et meurt au camp de concentration de Bergen-Belsen en février 1945.
Après guerre, l’Ordre continue à évoluer : son siège est transféré de Jérusalem à Rome en 1948, et s’établit au Palazzo della Rovere. Dans le même temps, Pie XII décide que le Grand Maître de l’Ordre sera un cardinal nommé par le pape, tandis que le Patriarche de Jérusalem sera son Grand Prieur.
En France, l’association est reconnue d’utilité publique en 1975, et se renomme « Œuvres de l’Ordre Équestre du Saint-Sépulcre en France ». L’Ordre continue sa croissance : en France, il compte maintenant un petit millier de chevaliers et dames. Conformément à ses statuts actuels, approuvés par le Pape François le 11 mai 2020, l'Ordre est une personne juridique de droit canonique, ainsi qu'une personne juridique vaticane ; il constitue un "Organe central de l'Eglise catholique".
Aujourd’hui encore, chevaliers et dames de l’Ordre du Saint-Sépulcre continuent à œuvrer inlassablement au service des chrétiens de Terre Sainte, et à approfondir leur spiritualité propre.
Mission ⋅ Spiritualité ⋅ Organisation ⋅ Histoire